Atelier Entrepreneuriat et démarche low-tech

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Tutorial de avatarGrégory Chaudemanche | Catégories : Outils

Introduction

A partir d'un cas d'étude simple, l'atelier vise à réinvestir la démarche low-tech dans un projet d'entreprise, à travers la co-construction d'un projet d'activité entrepreneuriale low-tech.


L'atelier très court (2h00) peut réunir une quinzaine de personnes aux profils très variés, et l'objectif n'est donc pas de creuser l'entrepreneuriat low-tech d'une manière qui se voudrait exhaustive. Au contraire, le cas proposé est plutôt destiné à alimenter des échanges autour de ce que pourrait être concrètement une activité entrepreneuriale low-tech : quelles représentations, quels leviers, quels freins ?


Déroulement de l'atelier :

Une fiche récapitule ces informations pour les participants.

  1. Construction en groupes d'un modèle d'activité entrepreneuriale low-tech de boulangerie
  2. Lecture et commentaire du projet co-construit
  3. Lecture et commentaire d'un exemple concret (réel)
  4. Echanges, débats, limites, leviers et freins...


Toutes les illustrations sont disponibles dans un format parfaitement lisible dans la rubrique « Fichiers ».

Matériaux

  • Eléments de connaissance de la démarche low-tech (un développement du triptyque Utile - Durable - Accessible)
  • Un modèle d'activité entrepreneuriale simple (ici, une boulangerie)
  • Un exemple concret et correspondant pouvant être observé (donc, une boulangerie)

Outils

Les outils peuvent bien sûr être numériques, ou non.

  • Un outil d'affichage (ici : un PC connecté, un vidéoprojecteur, un écran ou un mur)
  • Un outil de travail collaboratif (ici, une carte mentale collaborative en ligne)
  • Un support présentant l'exemple concret (ici, une carte mentale)
  • Feuilles de papier, crayons ou stylos pour les participants
  • Feutres pour tableau blanc / craies
  • Ma bonne humeur décrispée
  • Mon écoute et mon empathie
Connectique pour un vidéoprojecteur : VGA, HDMI ? Ai-je un adaptateur ?
Connexion disponible : est-elle assurée ? Ai-je besoin d'une clé 4G ?

Étape 1 - Préparation - Choix d'une activité entrepreneuriale

Le modèle d'activité choisi doit être simple, connu, facilement compréhensible.

L'analyse du cas en groupe et les échanges qu'elle pourra générer amèneront suffisamment de complexité !

En France, l'activité de boulangerie paraît assez pertinente !


Pour raisonner sur un projet entrepreneurial, avec ses implications organisationnelles, partenariales et financières, il faut choisir une forme juridique d'entreprise plutôt qu'une forme associative.

Étape 2 - Préparation - Etude d'un cas réel

Voici un exemple de questions à se poser :

  • Quels sont les produits/services proposés ?
  • A qui sont-ils proposés ?
  • Comment sont-ils proposés ?
  • Avec quelle communication ?
  • Comment sont-ils conçus ?
  • Qu'est-ce qui génère un revenu pour l'entreprise ?
  • Quel est l'écosystème de l'entreprise (financeurs, partenaires) ?
  • Quel est la forme juridique de l'entreprise ?
  • Comment s'est-elle construite, comment a-t-elle évolué ?
  • Quels sont les individus qui composent l'entreprise ?
  • Bon, et puis... en quoi est-ce low-tech ?


Plusieurs sources de documentation peuvent être utilisées conjointement pour obtenir les informations et les croiser :

  • L'analyse du site web et des réseaux sociaux de l'entreprise
  • Si c'est possible, l'expérimentation personnelle du produit/service
  • La recherche et l'analyse d'articles, concernant l'entreprise, les individus qui lui sont liés, les techniques en lien avec le cas étudié... (presse, monographies, audio-visuel, articles scientifiques ou académiques, blogs et sites web tiers...)
  • La lecture des documents légaux liés à l'activité de l'entreprise (Pappers ou bien l'Annuaire des entreprises françaises)
  • L'entretien avec des personnes liées à l'entreprise (acteurs de l'entreprise, clients, fournisseurs...)
Attention aux biais personnels ou aux déductions hâtives, qui peuvent conduire à des interprétations erronées


Finalement, il s'agit d'essayer de reconstruire le modèle d'affaires de l'entreprise.

Un cas réel est rarement idéal. Les défauts repérés ont l'avantage de servir la réflexion à propos de la démarche low-tech ; il faudra veiller, dans le discours, à ce qu'ils ne se transforment pas en accusations, et à ce qu'ils n'occultent pas les aspects positifs.

Étape 3 - Préparation - Mise en forme et choix des données (cas réel)

Toutes les informations recueillies ne sont peut-être pas essentielles ou intéressantes pour l'objectif visé par cet atelier.

Toutes les informations présentées ici pour le cas étudié sont disponibles publiquement.


Le choix des informations qui constitueront le support présentant l'exemple concret se fait aussi en fonction :

  • du degré d'acculturation des participants à la démarche low-tech
  • de leur degré d'acculturation au fonctionnement d'une entreprise
  • du niveau de complexité du cas étudié
  • du temps imparti
  • d'éléments dont on pense qu'ils pourraient (ou non !) susciter un débat intéressant, ou amener une problématique récurrente par rapport à la démarche low-tech (high-tech et low-tech, ou bien la question des revenus par ex.)


Les données retenues sont mises en formes de manière plutôt visuelle, en tout cas ordonnée.

Il faut pouvoir comparer facilement avec les participants les 2 modèles :

  • Leur propre élaboration au début de l'atelier
  • L'exemple concret préalablement renseigné

Il faut donc organiser ces 2 jeux de données de façon similaire !

J'ai choisi la carte mentale, avec ses avantages et ses inconvénients. Je suis preneur de toute bonne idée !

J'ai choisi de découper la description de l'activité entrepreneuriale en 5 pôles thématiques : toutes les cartes mentales sont donc organisées de la même manière.




Étape 4 - Préparation - L'outil de travail collaboratif

C'est la préparation du moment de toutes les angoisses, au contenu non maîtrisé et au temps limité : le support collaboratif qui servira à construire (trop) rapidement, durant l'atelier, un modèle d'activité entrepreneuriale low-tech de boulangerie.

Objectif de cette étape : placer les participants au coeur du sujet et en situation d'action.


5 pôles de l'activité entrepreneuriale sont ici déterminés pour faciliter la répartition des participants en groupes :

  1. Structure juridique et gouvernance
  2. Outillage et matériel professionnels / Logistique
  3. Process, méthode de fabrication du produit
  4. Fournisseurs, Approvisionnements, Partenaires
  5. Distribution, vente, clients / Communication


J'utilise un jeu de cartes mentales en ligne (par exemple GitHub).

J'ai créé 6 cartes identiques :

  • 1 carte par groupe de travail (soit 1 carte par pôle, 5 au total)
  • 1 carte à l'intérieur de laquelle je copie-collerai les constructions de chaque pôle, afin de pouvoir afficher l'ensemble du projet construit.

La fiche récapitulative, donnée aux participants, indique les liens web correspondant aux cartes mentales en ligne pour chaque pôle.

Attention aux paramètres de partage : les personnes possédant le lien doivent pouvoir modifier le document !

Si les participants ne sont pas équipés de PC ou tablettes, une feuille de papier fait parfaitement l'affaire ! Il suffit de recopier les cartes mentales faites à la main tout en les commentant.




Étape 5 - Préparation - La fiche récapitulative pour les participants

Toutes les informations nécessaires y figurent :

  • Le déroulement de l'atelier
  • Le temps associé à chaque étape
  • Le découpage en pôles thématiques
  • Les liens vers les différentes cartes mentales
Un lien vers un questionnaire court de Retour d'expérience y figure aussi : il permettra d'identifier les bons et mauvais points de la conception et du déroulé de l'atelier.




Étape 6 - L'atelier : Gestion du temps et adaptation

Les temps associés à chaque étape varient bien sûr en fonction du contexte.

Toutefois, le temps limité imparti à la 1re étape mérite d'être tenu, pour conserver ensuite des moments suffisants aux échanges et interactions.


L'articulation de l'atelier en 3 étapes suit cette logique :

  1. Implication des participants, brainstorming et projection dans le cas proposé, construction d'une première opinion personnelle et d'une première vision globale d'un projet entrepreneurial low-tech
  2. Comparaison avec un exemple d'entreprise réelle, pour approfondir la phase de réflexion et de questionnement de la démarche, et la confronter aux réalités du terrain, et aux choix stratégiques ou opérationnels réalisés dans ce cas-là.
  3. Comparaison avec les éléments clés de la démarche low-tech, dans le but de rappeler éventuellement ses grands principes, de comprendre en quoi les propositions élaborées (travail collaboratif) ou constatées (cas réel) s'en rapprochent ou s'en éloignent, d'entrevoir d'autres solutions, ou peut-être de faire ressortir des éléments de compromis potentiellement présents dans l'étape précédente, et qui ouvriront aux discussions
Ecoute, empathie, souplesse... pour éviter de produire une séance d'information descendante.
Tenir l'objectif d'une compréhension globale de la démarche low-tech, plutôt que de titiller 15' sur un point de détail !

Étape 7 - L'atelier : l'articulation avec les éléments clés de la démarche low-tech

Les réflexions des participants, les questions soulevées, l'étude du cas réel ont fait émerger des remarques et des questionnements.

L'animateur veille à ce que les points clés de la démarche low-tech soient illustrés.

J'ai trouvé important de revenir clairement sur ces points à l'issue des échanges : cela permet de revenir à l'essentiel.

Un exemple dans le fichier joint.
Dans une vision systémique, les différents points clés se recoupent et ont souvent des effets croisés : l'important est moins de placer les points clés dans les "bonnes" cases que d'évoquer un ensemble qui fait sens de manière systémique.



Étape 8 - Après l'atelier : synthèse et prolongements

Pour que les participants puissent recueillir les fruits de cet atelier ou prolonger leur réflexion, on transmet :

  • La carte mentale issue du travail collaboratif et reprise si besoin (clarifiée ou commentée)
  • La carte mentale présentant le cas réel
  • La carte mentale associant les points clés de la démarche au travail collaboratif

Pour que l'animateur puisse améliorer ses outils, on peut :

  • A froid : Transmettre un lien dirigeant vers un questionnaire en ligne
  • A chaud : Recueillir les ressentis au sortir de l'atelier

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