Tutorial de Explore | Catégories : Outils
Ce tutoriel vise à partager l'expérience d'animation et d'organisation d'un camp low-tech. Celui-ci sera une opportunité pour les participants d'apprendre et de mettre en pratique la démarche low-tech.
Ce tutoriel vise à partager l'expérience d'animation et d'organisation d'un camp low-tech. Celui-ci sera une opportunité pour les participants d'apprendre et de mettre en pratique la démarche low-tech.
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Ce tutoriel s’inscrit dans le cadre de la documentation d’un camp immersif sur la low-tech. Elle vise à partager l’expérience d’animation et l’organisation nécessaire pour ce projet. Ce camp sera une opportunité pour les participants d'apprendre et de mettre en pratique des compétences liées à la démarche low-tech, ainsi que de rencontrer d'autres personnes partageant ce même intérêt. Que vous soyez une association, une entreprise, une collectivité ou simplement un passionné des low-tech, ce tutoriel vous donnera les outils nécessaires pour organiser un camp réussi qui inspirera et encouragera les participants à adopter un mode de vie plus durable.
Ce tutoriel a été réalisée par l’équipe d’Explore Campus à partir de leur expérience dans l’organisation de camps sur différentes thématiques (low-tech, océan, matériaux, dynamiques territoriales).La première étape dans l’organisation est de définir le public cible. Voulez-vous toucher en majorité des étudiants, un public très large, des entrepreneurs, des salariés, des personnes en reconversion... ? Cela orientera bien sûr l'organisation de votre camp.
En fonction du public visé (étudiants, grand public) des paramètres différents seront à prendre en compte comme les vacances scolaires, les jours fériés etc... pour déterminer les dates du camp. Il n’y aura jamais de dates qui conviennent à tout le monde et c’est normal, mais le moment qui permet de mobiliser le plus de participants est souvent le week-end. Une suggestion d’horaires qui fonctionne bien est un début de camp le vendredi à 18h30 et une fin de camp le dimanche à 16h.
Le choix et la configuration de l’espace où se déroule les différentes activités est important à prendre en compte car ceux-ci peuvent varier en fonction des activités menées. Pour les ateliers brise-glace, ou participatifs qui nécessite une répartition dans l’espace, il faut favoriser un grand espace vide. Dans d’autres cas, on peut avoir besoin de chaises, de tables ou d’un vidéoprojecteur. Pour les moments qui nécessite moins d’actions comme les projections ou les conférences, il peut être appréciable de mettre en place un espace chaleureux et confortable avec des fauteuils, canapés et poufs. Si vous prévoyez un atelier qui comprend de la fabrication et du bricolage vous aurez besoin d’un atelier ou d’un fablab à proximité. Il est également toujours plus agréable d’avoir un espace en extérieur pour faire des ateliers ou pour les moments de convivialité.
L'identification et la cartographie des acteurs locaux en lien avec la low-tech permet de faire appel à leur expertise, de partager des connaissances et compétences ainsi que d’inclure directement les personnes du territoire dans l’organisation du camp.
Les acteurs locaux qui sont en lien avec la démarche low-tech peuvent inclure des organisations à but non lucratif, des entreprises locales, des coopératives, des groupes de citoyens et des initiatives communautaires.
Exemples d’acteurs locaux à rechercher sur son territoire (liste non exhaustive) :
L'idéal est qu'une dynamique de coopération soit déjà en place avec les acteurs locaux. Si ce n'est pas le cas, l'organisation de ce camp peut être l'occasion de rencontrer ces acteurs et monter un projet commun qui permette d'établir un premier contact. Prenez le temps de prendre connaissance de leurs projets et de leur fonctionnement. Cette prise de contact peut également être accompagnée d’une présentation de la démarche low-tech étant donné que certains acteurs sont alignés avec cette démarche sans pour autant se définir en tant que tel.
Selon les compétences des acteurs et les thématiques que vous recherchez pour le camp, proposez aux acteurs locaux d’intervenir, que ce soit pour un format atelier, discussion, conférence, table ronde…
Il faut également envisager que pour certains acteurs, une telle intervention se traduit par une prestation rémunérée. Les camps organisés le week-end sont bien pratiques pour les participants mais peuvent l’être un peu moins pour les intervenants c’est pourquoi c’est également à prendre en considération.
Dans l’idéal, il faudrait proposer aux acteurs de faire une intervention 1 à 2 mois avant le camp.
La logistique dépend aussi du nombre de participants que vous souhaitez accueillir. Il est nécessaire de le dimensionner assez rapidement afin de vous organiser pour le choix des salles, pour réserver l’hébergement, anticiper les repas ou choisir les ateliers. Votre nombre de participants dépend donc de vos capacités d’accueil, de budget et d’encadrement. Dans notre cas, un nombre de participants autour de 20 personnes nous convient bien, mais celui-ci peut évidemment être en dessous ou au-dessus en fonction de vos ressources matérielles et humaines.
Même si cela n’est pas souhaitable, nous vous recommandons également de déterminer un nombre de participants minimal en dessous duquel vous décidez de ne pas maintenir le camp. Pour cela il est essentiel de définir une date limite d’inscription afin de pouvoir trancher à ce moment-là.
La possibilité de faire un camp avec logement et/ou repas inclus dépend des possibilités sur votre territoire et de ce que vous avez envie de proposer. Le fait que les participants soient logés et nourris permet une meilleure connaissance et cohésion au sein du groupe mais ce choix nécessite une certaine logistique.
Si vous souhaitez proposer l’hébergement, tournez-vous vers les auberges de jeunesse locales, des hébergements partenaires de votre structure ou des campings afin de réduire le coût pour vos participants. Pensez à réserver plusieurs mois en avance et faites cela au plus tôt dans le cas où vous voulez organiser votre camp dans une période plus touristique.
Pour les repas, plusieurs solutions s’offrent à vous. Les auberges de jeunesse proposent régulièrement la pension complète ou semi-complète ce qui peut être pratique pour se décharger de la préparation des repas.
Pour être pleinement dans la démarche low-tech et favoriser la convivialité, vous pouvez cuisiner avec un moyen de cuisson low-tech en intégrant les participants dans la préparation. Cela peut être avec un four solaire (quelques participants) ou un rocket stove (jusqu’à plusieurs dizaines de participants) dont les tutoriels sont disponibles sur le wiki du Low-tech Lab.
Une fois que vous avez déterminer les éléments organisationnels de votre camp et que vous avez les intervenants, vous pouvez définir le programme. Comme nous l’avions évoqué au début du tutoriel, une suggestion d’horaires sur laquelle peut se baser le planning, est un début de camp le vendredi à 18h30 et une fin de camp le dimanche à 16h.
Il est recommandé de commencer le camp par un moment convivial, participatif et chaleureux pour créer des liens et entrer “en douceur” dans la thématique. Cela peut être grâce à un Ice Breaker, un atelier d’intelligence collective mais également grâce au repas.
Le tout dans le programme est d’alterner entre des temps d’écoute, des temps de réflexion et des temps d’action (être dans le “faire”).
Comme nous l’avions mentionné précédemment, il est intéressant de finir le camp par un temps de réflexion et de rétrospection sur le week-end et sur soi-même pour aider à se mettre en action par la suite.
Un exemple de programme est proposé ci-dessous :
Vendredi
18h30 : Accueil Auberge de Jeunesse 19h : Ice breaker 19h30 : Dîner auberge de jeunesse 20h30 : Jeu Revolt
Samedi
9h15 : accueil 9h30 : Atelier “Habitat low-tech” 11h30 : Conférence sur la démarche low-tech dans une organisation 12h30 : Déjeuner au Rocket Stove 14h : Visite du Fab Lab 14h30 : Atelier fabrication Low Tech 19h30 : Dîner Auberge de Jeunesse 20h30 : Projection du film “4 mois dans ma Biosphère” 22h : Soirée libre
Dimanche
9h : Atelier Territoire Low Tech 11h : Atelier Pro Action Café 12h30 : Déjeuner au Rocket Stove 14h : Conférence “Mobilité Low Tech” 15h : Atelier du Travail qui relie 16h : Debriefing
Lors d’un camp en immersion les participants attendent également des moments participatifs et/ou conviviaux que ce soit pour rencontrer les autres participants ou favoriser l’apprentissage par pair à pair.
Lors des ateliers, vous pouvez passer par l'intelligence collective, celle-ci permet à un groupe de travailler ensemble de manière collaborative pour atteindre un objectif commun. Les outils d'intelligence collective et les ateliers participatifs facilitent la coopération et la communication entre les membres d'un groupe, stimulent l'apprentissage, améliorent la prise de décision collective et renforcent les relations interpersonnelles. Ils sont également utiles pour promouvoir l'inclusion et la diversité en valorisant les points de vue des membres les plus marginalisés ou les moins représentés du groupe.
Les moments informels dans le camp sont importants pour briser la glace, favoriser l'échange de connaissances, renforcer la motivation et éventuellement établir des relations professionnelles durables entre les participants. Ils offrent un espace pour se détendre et se ressourcer, ce qui peut aider à mieux absorber les informations et maintenir la concentration tout au long de la formation. Dans le cas de votre week-end, les moments les plus propices pour ces temps conviviaux sont les soirées (vendredi et samedi) et les repas.
En ce qui concerne le contenu des ateliers, en plus de vos propres outils, vous pouvez retrouver une série de tutos autour de la précarité énergétique et les low-tech réalisé par le Low-tech Lab Grenoble.
Vous pouvez retrouver cette fiche de conseils en animation également réalisé par le Low-tech Lab Grenoble, qui détaille la préparation d’un atelier ainsi que des conseils sur la posture de la personne qui anime :
Fiche conseils animation - Low-tech Lab
Pour le côté ludique et instructif vous pouvez proposer le jeu Revolt disponible en open source :
REVOLT
En ce qui concerne la facilitation, les outils d’intelligence collective et les Ice breaker vous pouvez retrouver les outils de YA+K :
Outils Facilitation - YA+K
A la fin du camp, il est toujours bon de se poser pour faire un bilan et/ou une rétrospection sur le camp ou sur comment les participants se sentent car cela peut faire beaucoup d’informations et d’émotions sur un temps court. Pour cela, faire un “Travail qui relie” peut être pertinent. Celui-ci se passe en 4 étapes :
L'organisation et l’animation du camp peut demander beaucoup d’énergie.
Pour 2 jours de camps, nous considérons le double de ce temps en préparation (minimum). Par ailleurs, nous recommandons d’être au moins deux personnes pour l’animation du camp. Cela permet de se libérer quelques heures dans le week-end, mais aussi de faciliter l’animation. En effet, pendant qu’une personne anime formellement, une autre peut gérer la logistique et être disponible pour créer l’effet de convivialité.
Plusieurs organisations sont possibles : vous pouvez choisir de former un groupement d’acteur qui co-organise ce camp. Il sera alors important de déterminer comment sera réparti les charges et dépenses du camps, quelle structure recevra les inscriptions et répartira l’argent sur les différentes structures.
Vous pouvez aussi choisir d’être une seule structure organisatrice, et de faire appel à des intervenants extérieurs. Dans ce cas, pensez à considérer une partie du budget pour ces intervenants.
Afin de pouvoir s’organiser, de prévoir les éventuels repas et logement, il est essentiel de mettre en place une billetterie en ligne. Si vous êtes une association, vous pouvez facilement en mettre une en place grâce à Hello Asso qui est un outil gratuit pour les associations. Leur tutoriel pour créer une billetterie se trouve sous ce lien :
Centre d'aide
Le tarif que vous allez proposer dépend de vos différents coûts (hébergements, repas, réservation salle, prestations des intervenants…). Vous devez également déterminer si les personnes qui organisent et animent le camp sont bénévoles ou rémunérées. A partir de cela et du nombre de participants que nous avez estimé, vous pourrez définir le tarif du camp. Si vous en avez la possibilité vous pouvez également proposer un tarif étudiant ou solidaire.
Dans tous les cas, il est important de mener une réflexion autour du prix des billets. Le prix est-il adapté au public visé ? Puis-je aller chercher des subventions pour que le coût du camp ne soit pas rentabilisé uniquement grâce aux inscriptions ?
Au sein d’Explore, des billets à 90€ pour le week-end permettent de rembourser toutes les dépenses logistiques et les intervenants extérieurs, mais ne permet pas de payer le temps de préparation et d’animation.
Lors de la création de la billetterie, vous allez devoir informer quelles informations vous souhaitez demander aux participants. Nous recommandons les éléments suivants :
Maintenant que vous avez vos intervenants, vos ateliers et votre billetterie, vous pouvez commencer à communiquer autour de votre camp afin de remplir le nombre de places que vous avez déterminé. Pour cela, il est essentiel de créer un programme précis et d’utiliser les leviers attractifs de celui-ci. Cela peut être une visite particulière, une intervention sur un thème plus populaire, le nom d’une personne experte dans ce domaine qui intervient, la projection d’un film ou d’un documentaire… Le fait d’avoir un programme précis permet aux futurs participants de se projeter plus facilement dans le camp et donc de plus facilement réserver sa place.
Avant d’avoir une billetterie ou le programme définitif vous pouvez déjà annoncer qu’il y aura un camp en donnant idéalement les dates et la thématique (Camp Low-tech ou thématique particulière dans la low-tech) et en précisant que des infos arrivent prochainement. Cette annonce est diffusée sur vos réseaux sociaux, ceux des partenaires et éventuellement des intervenants. Cette première annonce permet d’anticiper l’annonce de l’ouverture de la billetterie.
Il est également recommandé de faire une annonce dans une newsletter, car cela permettra de toucher ceux qui ne sont pas sur les réseaux sociaux. Une story peut également être utilisée pour donner un aperçu de ce qui se passera pendant le camp et inciter les gens à s'inscrire.
Pour l’annonce de l’ouverture de la billetterie, faites en sorte d’avoir un programme à communiquer pour les raisons que nous avons abordées précédemment. Les publications doivent comporter une image, un titre, les dates, le lieu, les partenaires/intervenants, le lien d’inscription et éventuellement le prix (avec ce qui peut être inclus). Afin de susciter l'intérêt des personnes, il est important de montrer des images d'ateliers ou de camps précédents pour illustrer les publications. Cela permettra aux gens de mieux comprendre ce qu'ils peuvent attendre du camp et de s'imaginer eux-mêmes en train de participer à ces activités.
Pour une communication plus percutante, il est possible de créer une vidéo pour donner un aperçu des activités et des intervenants. Cela peut aider les participants potentiels à se projeter davantage et à susciter leur intérêt, d’autant plus que le format vidéo fonctionnent bien sur les réseaux sociaux. Néanmoins, une création vidéo de qualité demande davantage de matériel et de temps.
Enfin, il est important de relancer la communication de temps en temps, une à deux fois, pour maintenir l'attention des gens et leur rappeler les dates et les détails du camp. A ce stade là, vous pourrez également leur communiquer la date limite pour les inscriptions.
Une fois le camp terminé, il est intéressant d’avoir un retour d’expérience à froid, quelques jours après. Pour cela on peut créer un formulaire en ligne (Google Form ou autre site) qui sera ensuite envoyé aux participants. Celui-ci permettra d’obtenir les ressentis et les suggestions des participants. Il est préférable que ce questionnaire soit anonyme afin que les participants se sentent libres de s’exprimer. Les données de ce formulaire vous permettront d’améliorer vos futures actions en sachant ce qui plaît plus ou moins et ce qui pourrait être ajouté.
Voici une suggestion de questionnaire pour le formulaire :
“Bonjour,
Merci à tous d'avoir participé au camp du … au … à … , c'était vraiment un plaisir de vous avoir et d'échanger avec vous.
Pour améliorer nos futures interventions et éventuellement reproposer ce type camp, nous aurions besoin de vos retours ! Pour cela, nous vous serions très reconnaissants de prendre quelques minutes pour répondre à ce petit formulaire !
Merci encore !
L'équipe”
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