Tutorial de Low-tech Lab | Catégories : Eau, Énergie
La boite est consituée d'un cadre avec pour fond une plaque sur laquelle est positionnée un tissu imprégné d'eau salée. Sur le dessus, la boite est fermée par une vitre. L'alimentation en eau salée est assurée par un goutte à goutte placé en haut du cadre et le trop plein est évacué par le bas. L’intérieur de cette serre chauffe au soleil ce qui va entrainer l'évaporation de l'eau, puis sa condensation sur la vitre. L'eau douce va alors ruisseler jusqu'à une gouttière d'évacuation, pour enfin être récupérée dans un bocal.
La boite est consituée d'un cadre avec pour fond une plaque sur laquelle est positionnée un tissu imprégné d'eau salée. Sur le dessus, la boite est fermée par une vitre. L'alimentation en eau salée est assurée par un goutte à goutte placé en haut du cadre et le trop plein est évacué par le bas. L’intérieur de cette serre chauffe au soleil ce qui va entrainer l'évaporation de l'eau, puis sa condensation sur la vitre. L'eau douce va alors ruisseler jusqu'à une gouttière d'évacuation, pour enfin être récupérée dans un bocal.
La conception de ce dessalinisateur s'inscrit dans le projet d'expérimentation "Biosphère, capsule en milieu aride". Corentin et Caroline, le binôme qui a expérimenté durant quatre mois cette nouvelle base de vie, ont choisi de l’installer en Basse-Californie (Mexique) un lieu où se concentrent les problématiques de l’évolution climatique actuelle. L’expérimentation s'est déroulée dans un désert (proche de le mer) car les milieux arides s’étendent chaque année et couvrent actuellement 41% des surfaces terrestres de la planète et concernent un habitant sur trois.
L’idée de ce projet est d’expérimenter et éventuellement démontrer la possibilité de vivre dans un contexte de grande sécheresse dans un habitat résilient, pérenne et désirable. Pendant 3 mois nous avons conçu, protypé puis fabriqué chaque low-tech pour qu’elles s’adaptent à cet environnement particulier. En Septembre, Corentin et Caroline se sont rendus au Mexique en voilier en n'emportant que le textile. Ils ont répliqué les low-tech à partir des matériaux et outils disponibles sur place. L'objectif a donc été de concevoir des systèmes simples à répliquer. Pour faciliter la fabrication, chaque low-tech a fait l'objet d'un plan détaillé.
Quels besoins pour vivre dans cet habitat?
Pour rendre possible ce mode de vie, il a fallu répondre à des besoins essentiels comme l'accès à l'eau, l'énergie, l'alimentation, l'hygiène ou encore la gestion des déchets. Ici, nous nous intéressons à l'accès à l'eau qui est indispensable dans cet habitat pour subvenir aux besoins de l'écosystème : les plantes, les champignons, les grillons, les mouches soldats noires et les personnes vivants dans l'habitat. Comme nous ne pouvons pas compter sur la récolte d’eau de pluie pour satisfaire ces besoins, le moyen qui nous a paru le plus efficace est la dessalinisation d’eau de mer en utilisant l’énergie qui sera la plus abondante : le soleil.
Quel besoin en eau?
Pour produire 1kg de légume, 100L d’eau est nécessaire. Comme Corentin et Caroline devront produire 200g de légumes par jour, 20L d’eau par jour seront nécessaires pour la bioponie.
Le bac de spiruline aura besoin de 8L d’eau par jour puisque l’évaporation est estimée à 1L par m2 et par jour.
Les besoins pour les champignons et les insectes sont estimés à 4L d’eau par jour.
Enfin, nous comptons 8L d’eau par jour pour la boisson et la cuisine.
Au total, Corentin et Caroline devront disposer au minimum de 40L d’eau par jour.
Conception du dessalinisateur
La conception de ce dessalinisateur s'est inspirée des conclusions d'étude de Cyril Grandpierre qui a prototypé plusieurs modèles de dessalinisateur solaire. De même, nous nous sommes appuyés sur la thèse d'Augustin Pinet qu'il a réalisé sur ce sujet en collaboration avec le Low-tech Lab. Notre objectif était d'arriver à un système performant tout en utilisant un maximum de matériaux biosourcés et des outils de base.
Le dessalinisateur que nous avons fabriqué nous permet de récolter environ 4L d'eau douce sur une surface de 100x120cm par une journée bien ensoeillée. Pour satisfaire leurs besoins, Corentin et Caroline ont du fabriqué 10 dessalinisteurs de ce type.
Etape à réaliser sur chacune des plaques en zinc
Remarque : Comme nous n'avons que des bandes de liège d'épaisseur 1mm à disposition dans l'atelier, nous collons plusieurs couches de liège pour réduire les pertes thermiques. Par ailleurs, d'autres moyens d'isolation sont possibles.
Remarque : Ces tasseaux sont à la fois des renforts mais aussi les pieds du dessalinisateur.
Remarque : Ces tasseaux permettent de renforcer la structure sur la longueur.
La surface du dessalinisateur est donc de 100x120cm.
En s'écoulant, l'eau a tendance à suivre les fibres du textile. Lorsque les fibres sont de biais, l'eau s'écoule de manière homogène sur toute la longueur du textile (voir photo).
Les vitres de 100x66cm reposeront notamment sur ces tasseaux.
La première cornière sert à maintenir le goutte à goutte en place.
La seconde cornière sert de gouttière à l'eau douce.
Remarque : La corde en chanvre sert à acheminer l'eau douce vers un récipient. L'eau est d'abord absorbée par la corde en chanvre puis, par capillarité, l'eau est redirigée vers ce récipient.
Remarque : Se munir de gants pour éviter de se couper lors de la manipulation des vitres
L'objectif est d'éviter toute perte thermique pour maximiser l'efficacité du dessalinisateur.
Etanchéité au niveau des vitres
Etanchéité au niveau du goutte à goutte
Document rédigé par Emma Bousquet-Pasturel dans le cadre du projet "Biosphère, capsule en milieu aride".
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