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* Elle réduit les volumes de déchets organiques : une méthanisation correctement effectuée est une épuration en elle-même, elle permet de considérablement diminuer la charge polluante des effluents. | * Elle réduit les volumes de déchets organiques : une méthanisation correctement effectuée est une épuration en elle-même, elle permet de considérablement diminuer la charge polluante des effluents. |
Prototype de Low-tech Lab | Catégories : ⧼wf-propertyvalue-area-Énergie⧽
Comment traiter ses déchets organiques et produire de l'énergie ?
Comment traiter ses déchets organiques et produire de l'énergie ?
Ce tutoriel est le fruit du travail d'Hélie Marchand à Madagascar. Toutes les informations sur le projet JIRO Madagascar sont disponibles dans les liens en fin de tuto !
La méthanisation présente de nombreux avantages, aussi bien économiques qu'écologiques.
Dans les pays développés, la méthanisation est un enjeux majeur pour la transition énergétique. Les ressources étant diffuses sur le territoire, elle permet une production locale et donc des économies sur le transport et la logistique. Aujourd'hui en France, 160 unités de méthanisation agricoles sont en fonctionnement pour une capacité totale de production de 350 GWh d'électricité et 500 GWh de chaleur, soit l'équivalent de la consommation de 35 000 foyers. Selon les prévisions de l'ADEME, la part du biogaz pourrait fournir 3 à 3,5% de la production d'énergie en 2030. En 2050, la moitié du gaz de réseau pourrait être issue de la méthanisation. Celle-ci représente donc une voie crédible vers une transition énergétique.
Dans les pays en voie de développement, l'enjeu est tout aussi important : fournir une source de production d'énergie combinée à un moyen de traitement des déchets permettrait à des zones isolées d'atteindre l'autonomie énergétique et l'amélioration des conditions de vie qui va avec. En Afrique par exemple, il est estimé que 68% de la population vit sans installations de cuisine sûres et propres. La cuisson au feu de bois entraîne de nombreux problèmes de santé et accélère la déforestation. Le biogaz pourrait être une voie d'amélioration, à la fois en allégeant la pression sur l'environnement et en améliorant les conditions d'hygiène et de santé de la population.
C'est à Madagascar que l'équipage de Nomade des Mers a rencontré Hélie Marchand, un français installé à Fianarantsoa depuis 8 ans et fondateur de l'association JIRU et de la SARL Biogasy. Il a développé et éprouvé ce concept de biodigesteur chez 18 agriculteurs malgaches entre 2007 et 2016.
La liste suivante donne les matériaux que la SARL Biogasy utilise pour la fabrication de son modèle de biodigesteur. D'autres concepts existent, qui utilisent d'autres matériaux. Ce concept toutefois a fait ses preuves et offre une robustesse et une fiabilité en fonctionnement très satisfaisantes.
Voici les matériaux pour un biodigesteur de 9 mètres cubes.
Participez à la veille technique, partagez vos liens intéressants dans l'espace de discussion ou ajoutez les ici.
La méthanisation, ou production de biogaz, est un processus naturel de dégradation biologique de la matière organique dans un milieu sans oxygène due à l’action de multiples micro-organismes (bactéries). Elle peut avoir lieu naturellement (marais, décharges…) ou peut être mise en œuvre volontairement grâce à un équipement approprié.
Elle produit un gaz dit « biogaz » composé principalement de méthane CH4 (50 à 70%) et de dioxyde de carbone CO2. Le méthane contenu dans le biogaz présente un intérêt énergétique. La réaction produit aussi un résidu appelé digestat (bacteries, matière organique non dégradée et minéraux) qu’il est ensuite possible de valoriser en tant que fertilisant.
Le biogaz produit peut être valorisé de différentes manières :
La méthanisation peut être effectuée à toutes les échelles, aussi bien à celle d’une ville dans des centrales de plusieurs méga Watts, qu’à celle plus modeste d’un foyer pour produire, par exemple, de l’énergie pour la cuisson ou le chauffage. Elle présente un réel intérêt pour les zones isolées et ayant une activité agricole, car elle permet de combiner la production d’énergie et le traitement des déchets.
Ce tutoriel donne une façon de fabriquer un biodigesteur domestique. Il en existe bien d’autres dans d’autres proportions avec des matériaux différents, mais celui-ci est le fruit des 10 ans d'expérience d'Hélie Marchand et a été éprouvé par 18 agriculteurs malagasy entre 2007 et 2016. Sa réalisation est complexe mais il offre une robustesse et une fiabilité très satisfaisantes.
Rappel : Ce biodigesteur ne répond pas aux normes françaises relative à la production, au traitement, à l'épuration et à l'utilisation du biogaz. Il convient toutefois à de nombreux contextes dans des pays ne répondant pas aux mêmes normes. Prenez garde à vérifier les normes et lois en vigueur dans le pays concerné avant d'entreprendre la construction de ce biodigesteur.
Le site d’implantation du biodigesteur doit se trouver à proximité de la cuisine, du lieu d’élevage et de la source d’alimentation en eau. Il sera déterminé, en concertation avec les habitants, pour assurer le bon fonctionnement du biodigesteur.
La surface nécessaire pour la construction du biodigesteur est de 11 m2 environ :
Suivant le volume du biodigesteur calculé, suivant la quantité de matière organique à traiter, la profondeur du terrassement va varier d’1 mètre à 1,5 mètre. Une fouille de 20 cm de large sur 5 cm de hauteur sera creusée le long des parois de l’excavation, c’est l’emplacement de la semelle en béton qui va servir de fondation aux parois du Biodigesteur.
Les distances sont en mètres sur le schéma ci-contre.
Après 24 h de séchage de l’enduit, le biodigesteur est rempli d’eau afin de tester l’étanchéité des parois du biodigesteur.
Le réseau de biogaz est testé à l’air comprimé (20 mbar), le manomètre permet de vérifier l’étanchéité du système.
La structure de captage est réalisée en fer cornière de 30 x 3 mm. Deux couches d’antirouille sont appliquées sur la structure en cornières métalliques.
Les dimensions de la structure de captage suivent celle du biodigesteur. Un plancher est posé sur le fer cornière, il supporte le contrepoids (empilement de briques) nécessaire à la pressurisation du biogaz (20 mbar) à l’intérieur du système de captage.
La bâche est découpée avec une forme arrondie aux extrémités (cf. annexe 8) et les bords sont cousus pour former une doublure afin d’assurer une meilleure résistance à la traction exercée par le biogaz lors de son stockage.
Environ 1/4 du volume du biodigesteur est rempli avec des fèces d’animaux (porc, zébu, poulet) ou avec du rumen provenant de l’abattoir. De l’eau va compléter le volume jusqu’au niveau du trop-plein qui fixe le niveau du liquide dans le biodigesteur.
La structure de captage est alors placée dans le biodigesteur.
Les briques servant de contre poids (lestage) sont disposées sur la partie supérieure du système de captage une fois que la structure est remontée sous l’action du biogaz, soit après un laps de temps compris entre 2 et 7 jours suivant les conditions de température et la nature du chargement.
Nous voulions utiliser une chambre à air de camion pour faire le réservoir à la base, mais nous avons eu des problèmes pour effectuer un raccord étanche avec le tuyau ;
Il est conseillé de mettre le sac plastique (réservoir) dans un petit bidon ou une boite pour le protéger et éviter qu’il ne se perce ; Les matériaux cités dans ce tuto ne sont pas exhaustifs : n’importe quel conteneur peut servir de digesteur, même un sac plastique ferait l’affaire. Pour le réservoir, tout conteneur souple peut être utilisé. A vous de faire preuve d’imagination avec ce que vous avez sous la main !
Sécurité ! Nous ne le dirons jamais assez, nous « jouons » là avec du gaz hautement inflammable et donc potentiellement dangereux. Les sécurités fournies ici suffisent à prévenir un accident important, mais veillez à bien respecter ces quelques conseils :
Nous voulions utiliser une chambre à air de camion pour faire le réservoir à la base, mais nous avons eu des problèmes pour effectuer un raccord étanche avec le tuyau ;
Il est conseillé de mettre le sac plastique (réservoir) dans un petit bidon ou une boite pour le protéger et éviter qu’il ne se perce ; Les matériaux cités dans ce tuto ne sont pas exhaustifs : n’importe quel conteneur peut servir de digesteur, même un sac plastique ferait l’affaire. Pour le réservoir, tout conteneur souple peut être utilisé. A vous de faire preuve d’imagination avec ce que vous avez sous la main !
Sécurité ! Nous ne le dirons jamais assez, nous « jouons » là avec du gaz hautement inflammable et donc potentiellement dangereux. Les sécurités fournies ici suffisent à prévenir un accident important, mais veillez à bien respecter ces quelques conseils :
Qu’est-ce qu’on met dedans ?
Deux types de méthanisations existent : la voie sèche et la voie humide. Chacune comporte ses avantages et ses inconvénients, qui ne seront pas détaillés ici mais que vous pouvez trouver ici : http://www.bio-thorey.fr/methaniseur/comparaison-voie-seche-voie-humide.html Le choix de la voie dépend des intrants à disposition : dans le cas d’effluents d’élevage tels que le lisier de porc, on a une matière très humide, alors que dans le cas de matières végétales comme le maïs ou le gazon, on aura plutôt tendance à aller vers la voie sèche. Sachez bien ce que vous mettez dans votre digesteur et vous saurez quelle méthode choisir ! La quantité de biogaz produite dépend aussi de la matière organique à disposition : certaines matières comme le maïs ont un grand pouvoir méthanogène, et d’autres comme le lisier de porc en ont un faible. Nous avons choisi la voie humide. Notre mélange est le suivant :
Les ingrédients mélangés, on referme le couvercle du digesteur, on ouvre la vanne du réservoir, et on attend ! Après quelques semaines, le mélange devrait commencer à produire du gaz et le réservoir devrait se gonfler.
Dans le cas contraire, vérifiez les raccords à la recherche d’une fuite. Niveau maintenance, on pourra fermer la vanne et ouvrir le digesteur régulièrement pour mélanger le digestat et éviter que des croutes ne se forment en surface et ne bloquent le gaz. Le sulfure d’hydrogène (H2S) contenu dans le gaz peut en outre corroder les raccords et la gazinière s’ils sont en métal.
Pour les intéressés, les points suivants peuvent être creusés :
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