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* Faire remonter la deuxième branche jusqu’au haut du biodigesteur à l’aide de 3 manchons à 45°, toujours pour éviter d’obstruer le système, | * Faire remonter la deuxième branche jusqu’au haut du biodigesteur à l’aide de 3 manchons à 45°, toujours pour éviter d’obstruer le système, | ||
− | * Un tube PVC part vers l’extérieur, c’est par là que se déverse le digestat | + | * Un tube PVC part vers l’extérieur, c’est par là que se déverse le digestat, |
* Le trop-plein est plus bas que le couvercle du digesteur, il permet de maintenir un « ciel gazeux » et de ne pas avoir de matière organique dans le circuit de gaz. | * Le trop-plein est plus bas que le couvercle du digesteur, il permet de maintenir un « ciel gazeux » et de ne pas avoir de matière organique dans le circuit de gaz. | ||
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{{ {{tntn|Tuto Step}} | {{ {{tntn|Tuto Step}} | ||
|Step_Title=Circuit matière - Collage et étanchéité | |Step_Title=Circuit matière - Collage et étanchéité | ||
− | |Step_Content= | + | |Step_Content=Si le système monté à blanc est satisfaisant il faut coller les éléments de PVC entre eux : |
+ | * Marquer chacun des raccords en faisant une croix sur la jonction, cela permet de remonter le système en respectant les alignements, | ||
+ | * Nettoyer les zones à coller, | ||
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+ | * Coller à la colle PVC, | ||
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+ | * Laisser sécher, | ||
+ | Il faut à la suite tester l’étanchéité : | ||
+ | * Boucher provisoirement la sortie du trop-plein (ex : chambre à air + collier de serrage), visser le couvercle d’entrée matière, visser le bouchon de vidange, | ||
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+ | * Mettre le système sous pression à l’aide d’un compresseur en soufflant par la vanne gaz, | ||
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+ | * Asperger les jonctions à l’aide d’un spray d’eau savonneuse, si des bulles se forment le collage n’est pas étanche, il faut le revoir. | ||
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+ | {{ {{tntn|Tuto Step}} | ||
+ | |Step_Title=Chaleur et Isolation | ||
+ | |Step_Content===== Chauffage ==== | ||
+ | Ce type de biodigesteur est mésophile, c’est-à-dire que les bactéries se développent entre 25°C et 45°C, idéalement à 38°C. Contrairement au compostage, la biodigestion ne génère que très peu de chaleur. Pour atteindre ces températures de travail il faut donc apporter de la chaleur au système. Il est possible de chauffer de nombreuses manières : | ||
+ | * par compostage autour du digesteur, | ||
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+ | * par chauffage solaire, | ||
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+ | * en brulant une partie du méthane produit. | ||
+ | Dans notre cas, étant donné le petit volume du système, nous utilisons un chauffe-lit positionné sous le digesteur | ||
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+ | ==== Isolation ==== | ||
+ | Pour éviter que le biodigesteur soir énergétiquement déficitaire, il est important de très bien l’isoler pour lui apporter un minimum d’énergie calorifique. De plus, une bonne isolation permet de limiter les variations de températures auxquelles les bactéries sont très sensibles. Il est possible d’isoler de nombreuses façons. Nous avons isolé l’enceinte avec des plaques de liège. Il est possible d’utiliser de la paille, très bon isolant à bon marché. | ||
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Prototype de Low-tech Lab | Catégories : Habitat, Énergie
Produire du gaz naturel combustible et du fertilisant à partir de nos déchets organiques
Produire du gaz naturel combustible et du fertilisant à partir de nos déchets organiques
biogaz, gaz naturel, digestat, organique, méthaniseur, biodigesteur, pouvoir méthanogène, autonomie fr none 0
Un biodigesteur est une solution technique de valorisation des déchets organiques utilisée pour produire un gaz combustible (le biogaz) et un fertilisant (le digestat). La particularité du biodigesteur est que la dégradation est réalisé par des bactéries dans un milieu privé d’oxygène, on parle de fermentation anaérobique.
Le biogaz est un mélange de gaz contenant principalement du méthane, il peut être utilisé pour alimenter un bruleur de gazinière ou de chaudière ou bien comme combustible pour des moteurs.
La fermentation méthanogène qui se produit dans le biodigesteur existe dans la nature. C’est par exemple ce qui se produit dans les marais lorsque de la matière organique se décompose sous l’eau. Les feu-follets sont de petites torchères de biogaz.
La domestication du biogaz remonte au début du XIXe siècle et le nombre et la variété de biodigesteurs n’ont cessé de croitre depuis. Ils sont particulièrement présents dans les pays en développement de la ceinture tropicale où la petite paysannerie s’autonomise en énergie grâce à leur production de gaz avec leurs déchets organiques. La chaleur étant un catalyseur important de la fermentation, sous ces latitudes, de petites unités sont économiquement intéressantes.
En France et dans les pays développés, le coût de l’énergie étant très faible par rapport à celui de la main d’œuvre, peu de petits digesteurs existent. Cependant de nombreuses installations industrielles équipent les stations d’épurations et les grands élevages agricoles.
Il existe plusieurs types de biodigesteurs, continus ou discontinus, et avec des plages de production selon la température (psychrophile : 15-25°C, mésophile : 25-45°C ou thermophile : 45 – 65°C). Nous allons étudier les biodigesteurs continus mésophiles à 38°C, solutions les plus utilisées en zone tempérée.
La caractéristique principale de ce système est sa ressemblance avec un système digestif. Tout comme lui, il cultive des bactéries, a besoin d’une certaine température pour être efficace et reçoit une alimentation régulièrement.
Dans un compost, en milieu aérobie, la décomposition des matières organiques conduit à la formation de gaz (H2S, H2, NH3) et à une production de chaleur importante. Seule la décomposition à l’abri de l’air conduit à la formation du méthane. C’est une des raisons pour laquelle la fermentation a lieu dans une cuve étanche.
Dans ce tutoriel nous allons étudier les différents éléments constituants un biodigesteur (circuit matière et circuit gaz) et comment l’utiliser.
Cette documentation réalisée avec l’association Picojoule retrace la fabrication d’un de leurs prototypes de micro-méthanisation, il ne permet pas l'autonomie en gaz de cuisson mais est une bonne introduction à la biodigestion.
Les explications sont largement inspirées du travail de Bernard LAGRANGE dans ses ouvrages Biométhane 1 et 2, que nous vous recommandons vivement !
Ce travail est libre et ouvert, n’hésitez pas à le clarifier et le compléter de vos connaissances et expériences.Pour une bonne digestion, à 38°C, la matière organique doit passer 30 jours dans le biodigesteur. Nous allons dimensionner le volume du digesteur en fonction des apports réguliers et de cette durée.
Prenons un exemple : l’apport périodique est de 2 litres par jour, la matière devant rester au moins 30 jours, il faut un digesteur de 60 litres minimum.
C’est dans le digesteur qu’a lieu la dégradation bactérienne. Pour avoir une production de méthane il faut des bactéries méthanogènes. Celle-ci se développent en absence d’oxygène, on parle d’un milieu anaérobique. Pour priver la matière organique d’oxygène il suffit de l’immerger dans l’eau.
C’est par l’entrée du système, sa bouche, que le biodigesteur est nourri. Le montage sera entièrement réalisé à blanc pour s’assurer de ses bonnes dimensions puis démonté et collé.
Par analogie, le trop-plein représente le terminus du système digestif. A chaque fois que le système est nourri, un même volume de digestat quitte le biodigesteur. Pour faciliter l’entretien une sortie basse est réalisée. Elle permet de vidanger le digesteur.
Si le système monté à blanc est satisfaisant il faut coller les éléments de PVC entre eux :
Il faut à la suite tester l’étanchéité :
Ce type de biodigesteur est mésophile, c’est-à-dire que les bactéries se développent entre 25°C et 45°C, idéalement à 38°C. Contrairement au compostage, la biodigestion ne génère que très peu de chaleur. Pour atteindre ces températures de travail il faut donc apporter de la chaleur au système. Il est possible de chauffer de nombreuses manières :
Dans notre cas, étant donné le petit volume du système, nous utilisons un chauffe-lit positionné sous le digesteur
Pour éviter que le biodigesteur soir énergétiquement déficitaire, il est important de très bien l’isoler pour lui apporter un minimum d’énergie calorifique. De plus, une bonne isolation permet de limiter les variations de températures auxquelles les bactéries sont très sensibles. Il est possible d’isoler de nombreuses façons. Nous avons isolé l’enceinte avec des plaques de liège. Il est possible d’utiliser de la paille, très bon isolant à bon marché.
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