Reproductibilité du procédé.

Personnellement je ne m'y risquerais pas, du moins en France. Si ce type de chauffe est bien une pyrolyse, la technique de récupération des gaz obtenus s'appelle une distillation fractionnée, tous procédés bien connus des chimistes. Avec du polypropylène et du polyéthylène on doit effectivement obtenir des hydrocarbures, mais mélangés à un tas de produits parasites qui vont polluer, sinon la distillation fractionnée proprement dite, du moins l'atmosphère lors de l'utilisation dans une bagnole, etc. Dans les discussions l'un des intervenant a parlé de dioxines, je ne serais pas surpris qu'il y en ait.


D'autre part quels hydrocarbures ? L'essence automobile est à base d'heptane (7 atomes carbones dans la molécule) et d'octane (8 carbones), dans des proportions assez normalisées (le fameux indice d'octane...), avec en plus quelques additifs (pour améliorer les performances dans les moteurs à explosion, y compris l'indice d'octane précité), et de l'alcool (ce dernier pour des raisons écologiques). Dans ce procédé j'imagine qu'il y aura d'autres hydrocarbures , et en tous cas aucun additif - et pas d'alcool, ce qui n'est pas grave. Mais le moteur (si c'est pour alimenter un moteur thermique) ne va pas forcément aimer, et devrait à mon avis manifester son mécontentement à terme, dune façon ou d'une autre : encrassement, calamine, réglages à reprendre, pollution, ou toute autre manifestation de mauvaise humeur.


La température de chaque cuve dépend du diamètre et de la longueur des tuyaux, ainsi que de la température de l'air, toutes choses mal reproductibles d'une installation à l'autre.

Pour contrôler la distillation, il faudrait au moins un thermomètre dans chacune des cuves 2, 3 et 4, et un goutte à goutte pour faire couler un peu d'eau sur les tuyaux et ainsi contrôler ladite température des cuves.

le procédé deviendrait intéressant si l'effondrement qui nous menace arrive effectivement. Ce n'est pas impossible.


Par contre et en attendant ledit effondrement, à l'échelle industrielle et avec un véritable équipement industriel (y compris un bon système antipollution) l'idée d'une distillation fractionnée des produits de pyrolyse de certains plastiques mériterait certainement d'être regardée de plus près, .... si cela n'a pas encore été fait.


Alain.